Pour ou contre la garde alternée ?
Une semaine chez la mère, une semaine chez le père. Reconnu par la loi en 2002, ce mode de garde fait pourtant débat chez les psys. Interrogés, Gérard Poussin, psychologue qui publie ces jours-ci “Réussir la garde alternée”, et Marcel Rufo, pédopsychiatre, confrontent leurs points de vue.
DEBAT
Gérard Poussin :
Psychologue, il enseigne à l’université Pierre-Mendès-France, à Grenoble, et préside l’association La Passerelle, qui s’attache à préserver les liens entre les enfants et leurs parents séparés. Il est l’auteur, entre autres, des “Enfants du divorce” (Dunod, 1997) et de “Réussir la garde alternée” (avec Anne Lamy, Albin Michel, 2004).
Marcel Rufo :
Pédopsychiatre, il exerce dans les hôpitaux de La Timone et Sainte-Marguerite, à Marseille. Il est l’auteur notamment de “Elever bébé” et “Votre ado”, avec Christine Schilte (Hachette, 2003), et a récemment publié “Tout ce que vous ne devriez jamais savoir sur la sexualité de vos enfants” (Anne Carrière, 2003).
Psychologies : Etes-vous plutôt pour ou plutôt contre la résidence alternée ?
Gérard Poussin : C’est curieux de poser la question comme ça. Je ne sais pas si l’on peut être "pour" ou "contre". Dans de nombreux cas, c’est la moins mauvaise des solutions possibles pour que l’enfant soit élevé par ses deux parents.
Marcel Rufo : Moi, je suis plutôt contre. Je ne vois pas qui peut se trouver bien de vivre une semaine ici et une semaine ailleurs ; c’est demander aux enfants un effort d’adaptation excessif. Mais je n’exclus pas que certains puissent y trouver leur compte.
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